Mélanome

Comment savoir si on a un mélanome ?


Le mélanome est le plus dangereux des cancers de la peau. En cas de maladie localisée et opérable, le traitement chirurgical peut être curatif. Le mélanome est le plus souvent visible, chacun peut donc participer à sa détection précoce. Pour repérer les signes qui doivent alerter, on peut s’aider des lettres ABCDE.

Qu’est-ce qu’un mélanome ?

Le mélanome est une tumeur maligne qui se développe à partir de cellules de la peau appelées mélanocytes. Ces cellules sont situées dans l’épiderme (couche supérieure de la peau) et produisent la mélanine. Le mélanome se développe d’abord à la surface de la peau, grossit et devient plus profond, atteint le derme (couche intermédiaire de la peau), puis peut disséminer et envahir d’autres parties du corps.
Il peut survenir à tout âge, avec un âge moyen de 57 ans, et il touche exceptionnellement les enfants.
Dans 90 % des cas, il se situe sur la peau, mais peut également se développer dans l’œil ou les muqueuses.
Le nombre de nouveaux cas de mélanome est en constante augmentation. En France, en 2012, on a compté plus de 11 000 cas et environ 1 600 décès. Il s’agit du 9e cancer le plus fréquent.

Mélanome : quels sont les facteurs de risque ?

Plusieurs facteurs de risque sont identifiés :
– un antécédent de mélanome dans la famille (risque doublé) ;
– un antécédent personnel de mélanome ;
– une sensibilité de la peau au soleil, c’est-à-dire un phototype clair I et II (peau claire ne bronzant pas ou peu, yeux bleus, cheveux blonds ou roux, taches de rousseur) ;
– un nombre de nævus (grains de beauté) supérieur à cent multiplie le risque par sept en comparaison aux personnes qui en ont moins de quinze. La présence de plus de 5 nævus atypiques (taille supérieure à 5 mm, forme et couleur irrégulières) est également un facteur de risque ;
– l’exposition solaire brutale et intense et, surtout, les coups de soleil durant l’enfance et l’adolescence. 
Plus il y a de facteurs, plus le risque de mélanome augmente. Les personnes qui ont un ou des facteurs de risque doivent s’examiner soigneusement de façon régulière (après avoir été éduquées par un médecin) et consulter en dermatologie une fois par an.

Peut-on prévenir ces mélanomes ?

Dès le plus jeune âge et la vie durant, la meilleure prévention contre les mélanomes consiste en une protection de l’exposition solaire : éviter les expositions au soleil entre 12 et 16 heures, utiliser une protection physique (vêtements, chapeau, lunettes), appliquer des produits de protection solaire en bonne quantité et toutes les deux heures.
La protection des enfants de moins de 15 ans est primordiale.

Quels sont les signes qui doivent alerter ? Les lettres ABCDE

Plus le diagnostic est précoce, meilleur est le pronostic, aussi est-il indispensable de s’examiner, surtout lorsque l’on a un ou des facteurs de risque. 
Dans 70 à 80 % des cas, le mélanome apparaît en peau normale ; pour les autres, il s’agit d’un nævus déjà présent qui va se transformer en mélanome. Une lésion suspecte a le plus souvent les caractéristiques suivantes (règle ABCDE) : forme Asymétrique, Bordure irrégulière, Couleur inhomogène, Diamètre supérieur à 6 mm et Evolutivité en taille, forme ou couleur (toute lésion qui change doit amener à consulter). Une lésion différente des autres est également suspecte : c’est le signe du « vilain petit canard » car, la plupart du temps, chez un individu donné, l’ensemble des nævus a un profil commun.
Par ailleurs, tous les mélanomes ne sont pas marrons ou noirs, ils peuvent être rosés.

Comment diagnostiquer un mélanome?

Toute lésion suspecte de mélanome est enlevée par un dermatologue puis analysée par un anatomopathologiste. Cet examen permet de confirmer le diagnostic de mélanome, d’évaluer le niveau d’invasion en profondeur, de mesurer son épaisseur, de noter la présence ou non d’une ulcération et d’évaluer le taux de divisions cellulaires. Ces éléments sont utilisés pour guider la prise en charge : bilan d’extension dans certains cas (échographie, scanner, Pet-scan) et traitement chirurgical.

Comment traite-t-on les mélanomes ?

Il existe quatre stades de mélanomes :
– stades I et II : mélanomes localisés ; 
– stade III : mélanomes avec métastases régionales (cutanées ou ganglionnaires) ;
– stade IV : mélanomes avec métastases à distance.
Le choix du traitement est discuté dans le cadre d’une réunion de concertation pluridisciplinaire en cancérologie. 
Le traitement du mélanome primitif (stades I et II) consiste en une ablation chirurgicale élargie. 
Au stade de métastases régionales (stade III), le traitement est également chirurgical lorsqu’il est possible ; un traitement médical est parfois associé. 
Pour le stade IV, le traitement a beaucoup évolué ces dernières années avec des thérapies innovantes (immunothérapie et thérapies ciblées) qui ont révolutionné la prise en charge des mélanomes métastatiques. La chimiothérapie, la chirurgie et la radiothérapie font également partie des traitements disponibles.

Comment surveiller après traitement ?

La surveillance est clinique. En fonction des stades, certains examens sont effectués (échographie, scanner, Pet-scan). La surveillance est faite tous les 3 à 6 mois pendant cinq ans, puis tous les ans à vie en raison du risque de récidive du mélanome opéré et du risque de 2e mélanome (5 à 8 %).
L’autosurveillance et la protection solaire sont fondamentales. Le dépistage des apparentés du 1er degré (parents, frères et sœur, enfants) doit être proposé.

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